HISTOIRE DU HAMMAM

Le bain « diffuseur de chaleur »

Le prophète Mohammed croyait que la chaleur du hammam (qui en langue arabe signifie « qui répand la chaleur ») augmentait la fertilité, et facilitait ainsi la reproduction des croyants. Avant que Mohammed ne s’y intéresse, les Arabes utilisaient seulement de l’eau froide pour se laver, et jamais de baignoires, car pour eux cela revenait à se laver dans la crasse. Mais lorsque les Arabes découvrirent les bains romains et grecs lors de conquêtes en Syrie, les religieux adoptèrent immédiatement le bain de vapeur (peut-être pour compenser l’interdiction de boire de l’alcool).

Quand les Arabes prirent la ville d’Alexandrie en l’an 642, on dit qu’ils se servirent de parchemins et de papyrus de la fabuleuse bibliothèque de Ptolémée pour chauffer les bains publics pendant 6 mois. Plus de 700 000 ouvrages y furent brûlés. Les Arabes adoptèrent le bain de vapeur, mais adaptèrent très vite cette pratique étrangère. Le hammam pris une signification religieuse, et il devint rapidement une annexe à la mosquée, où il était utilisé afin de se conformer aux règles d’hygiène et de purification de l’Islam. On accorda moins d’importance au volet développement physique et intellectuel, et seule la pratique du massage perdura.

Chrétiens et juifs au hammam

Lorsque les Chrétiens et les Juifs furent autorisés à fréquenter le hammam, ils devaient porter, par décret de l’Islam, soit une croix en bois (pour les Chrétiens), soit un écusson représentant une tête de veau (pour les Juifs), afin qu’on puisse les différencier des Musulmans. Dans certains hammams, Juifs et Chrétiens devaient même porter une clochette. On envisagea même de construire des bains séparés, avec des croix et des pétales de fleurs peintes sur les portes. Cependant, peu d’entre eux furent construits.

Quand les Arabes prirent la ville d’Alexandrie en l’an 642, on dit qu’ils se servirent de parchemins et de papyrus de la fabuleuse bibliothèque de Ptolémée pour chauffer les bains publics pendant 6 mois. Plus de 700 000 ouvrages y furent brûlés. Les Arabes adoptèrent le bain de vapeur, mais adaptèrent très vite cette pratique étrangère. Le hammam pris une signification religieuse, et il devint rapidement une annexe à la mosquée, où il était utilisé afin de se conformer aux règles d’hygiène et de purification de l’Islam. On accorda moins d’importance au volet développement physique et intellectuel, et seule la pratique du massage perdura.

Avancées et progrès technologiques

Certains thermes pouvaient contenir des milliers de personnes. Les thermes de Diocletion avaient une capacité de 6000 personnes. Seuls les progrès importants de la technologie chez les Romains et les Grecs ont permis la réalisation de ces bains «de masse».
Les problèmes logistiques en matière de localisation des bains furent résolus par l’amélioration du système d’aqueducs, emprunté aux Grecs. Deux nouvelles inventions ingénieuses favorisèrent l’essor des bains romains: les plafonds en voûte supportant des toits massifs, et le système de chauffage par hypocauste.

Les ingénieurs romains inventèrent l’hypocauste afin de chauffer l’air des bains à des températures supérieures à 100 degrés Celsius (210 degrés Fahrenheit), l’air était si chaud que les baigneurs devaient porter des chaussures spéciales pour protéger leurs pieds. Le sol en marbre, posé sur des piliers, était chauffé par un feu de bois. L’air chaud passait dans des tuyaux en terre cuite situés dans les murs. Il fallait deux ou trois jours pour chauffer les thermes, mais cela avait peu d’importance car on gardait les bains toujours chauds.
Pour se laver et se baigner, des aqueducs, suffisamment larges pour qu’un cheval puisse y galoper, apportaient de l’eau courante fraîche sur de longues distances, jusqu’aux confins arides de l’Empire où l’on en avait le plus besoin. Les architectes développèrent parallèlement les plafonds en voûte. Coulés en une masse rigide à partir de blocs de béton, les thermes étaient très vastes et pouvaient contenir des milliers de personnes.